One Voice s'oppose au "delphinarium déguisé" que projette le ZooParc de Beauval

Dauphin

Modifié : 6 novembre 2025 à 12h19 par Emilien Borderie

Dans un communiqué diffusé ce jeudi 6 novembre, l'association One Voice dénonce le projet d'accueil des dauphins en péril au parc "Marineland" à Antibes, dans de futurs grands bassins d'eau salée au sein du ZooParc de Beauval, à Saint-Aignan.

"Nous appellons le ministère de la Transition écologique à rejeter formellement le projet du zoo de Beauval, qui contredit les engagements pris par l’État pour la protection des cétacés !" écrit l'association de défense animale One Voice dans un communiqué diffusé ce jeudi 6 novembre, non sans rappeler le combat mené avec succès "pour bloquer le transfert des orques de Marineland vers le Japon" et sa détermination à poursuivre la lutte "contre toute tentative de perpétuer la captivité sous des appellations trompeuses".

30 000 mètres cubes d'eau salée

Au sein du parc animalier loir-et-chérien, c'est l'accueil envisagé de dauphins dans un futur plan d'eau salé qui est au centre du courroux : "Il est prévu des bassins de plus de 30 000 mètres cubes d’eau de mer artificielle pour accueillir de nombreux dauphins tursiops, des chiffres impressionnants mais qui restent largement insuffisants pour subvenir aux besoins physiologiques et comportementaux de spécimens qui parcourent, lorsqu'ils sont libres, jusqu’à 90 kilomètres par jour en milieu océanique" alerte One Voice.

Contradiction avec la loi

Pour les militants de la cause animale, qui se prévalent de l'avis du docteur Pierre Gallego, vétérinaire et biologiste marin spécialiste des cétacés, ce projet "n’est ni plus ni moins qu’un delphinarium déguisé". Malgré la loi votée en 2021 "qui devait signifier la fin programmée de la captivité des cétacés en France" écrit One Voice, "ce projet de Beauval poursuit la logique des delphinariums traditionnels, en prévoyant notamment la naissance de nouveaux individus et des échanges entre delphinariums".

Un "faux dilemme"

L'association One Voice dénonce par ailleurs une forme de pression exercée par le parc Marineland -à Antibes, fermé depuis le début de l'année et qui ne rouvrira pas-, "qui agite la menace d’un transfert de ses dauphins vers l’Espagne, stratégie qui met les autorités françaises devant un faux dilemme : choisir entre la captivité au ZooParc de Beauval ou un exil à l’étranger, alors qu’une troisième voie existe, celle des véritables sanctuaires marins".