Panique à la mairie de Challes : le suspect condamné

Tribunal correctionnel LMS

11 mars 2024 à 7h05 par Corentin Allain / crédit photo : Sweet FM

Un peu plus d’une semaine après le conseil municipal mouvementé qui avait abouti à la grave blessure d’une élue, le jeune homme ayant allumé les pétards a été condamné, ce vendredi 8 mars 2024, au tribunal correctionnel du Mans.

"Il a 23 ans, mais dans sa tête, il en n’en a que cinq. Peut-être sept !" : voilà comment l’avocate du prévenu a qualifié son client, présenté ce vendredi 8 mars devant le tribunal correctionnel du Mans. Une semaine auparavant, le jeudi 29 février vers 22h, alors que se tenait un conseil municipal à Challes, le jeune homme a allumé des pétards "mitraillette" achetés quelques heures plus tôt, au Mans. Le bruit avait provoqué un mouvement de panique, et une conseillère avait été gravement blessée.

Une prise de conscience tardive

"Je tiens à m’excuser auprès des élus et de la dame partie à l’hôpital" a déclaré l’individu en ouverture de l’audience, précisant n’avoir pris conscience de ses actes que le lendemain, en voyant les articles sur les réseaux sociaux. Car le soir même, la scène semble avoir amusé le Sarthois, qui, caché pendant deux heures, a observé le balai des gendarmes et policiers, avant de rédiger sur son téléphone un message de moquerie à destination des élus et forces de l’ordre. Texte qu’il a imprimé, glissé dans une enveloppe, elle-même déposée au petit matin à la mairie.

Traumatisme pour les conseillers

Si son acte n’avait, selon lui, "pas de but", les conséquences ont été importantes pour des élus qui ont tout de suite cru au pire : une attaque terroriste. L’une d’entre eux a fait une chute de plus de trois mètres dans un escalier en voulant s’échapper par la fenêtre et s’est gravement blessée. Bilan : trois mois d’ITT. Certains conseillers, eux, ne veulent plus revenir dans le bâtiment par peur que d’autres aient envie de faire pareil. Pour la séance prévue à la fin du mois de mars, la porte sera très certainement verrouillée.

De la prison ferme

"On ne peut pas faire ça sans avoir une idée derrière la tête" estime le ministère public qui requiert 18 mois de prison dont six avec sursis. L’avocate du prévenu, persuadé qu’il "n'a pas cherché à faire peur ou mal" demande un aménagement de la partie ferme. Une doléance non suivie par les juges, qui prononcent une peine de 18 mois de prison dont douze ferme, avec obligation de soins et 105 heures de TIG, ainsi qu’une interdiction de port d’arme et de séjour sur la commune de Challes pour les cinq prochaines années. Menotté, et désormais doté d’un casier, il a été emmené directement en prison.

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