Près de Caen, des jeunes sourds et malentendants formés aux gestes de premiers secours

Des gestes qui sauvent

Modifié : 6 mai 2025 à 17h04 par Camille Gasly

Au Centre de ressource de l’ouïe et de la parole situé à Bretteville-sur-Odon, des jeunes sourds et malentendants ont pu suivre, ces mardi 29 et mercredi 30 avril, une formation sur les gestes qui sauvent. Un partenariat qui existe depuis plus de dix ans avec l’Union départementale des premiers secours du Calvados.

En un jour et demi, ces mardi 29 et mercredi 30 avril à Bretteville-sur-Odon, sept adolescents sourds et malentendants du Centre de ressource de l’ouïe et de la parole ont reçu une formation sur les gestes de premiers secours. Dispensée par Grégory Nonnenmacher, encadrée également par Julien Rose, l’un des rares gendarmes en France à maîtriser la langue des signes, et l'éducatrice spécialisée chargée d’insertion sur la section professionnelle, Marion Grassal. Une manière d’apprendre qui a plu à Isabelle, 18 ans : "C’est intéressant de suivre la formation avec les gendarmes, puis le fait de signer ça aide, c’est super" nous traduit Marion Grassal pour une meilleure compréhension. Les jeunes ont donc appris à alerter les secours, et les différents gestes de premiers secours qui peuvent être utiles même dans la vie de tous les jours : "C’est très important, parce que ça permet de sauver des vies" ajoute Ryan, 16 ans, qui participe avec ses camarades à la formation.

Autre reportage de Joris Marin :

"Ce sont des gens comme les autres"

Depuis une dizaine d'années, le Centre de ressource de l’ouïe et de la parole collabore avec l’Union départementale des premiers secours du Calvados que Grégory Nonnenmacher préside : "On a fait des choses plus visuelles pour s’adapter aux jeunes et les faire manipuler sur comment on fait de la protection" détaille-t-il, entouré de mannequins de secourisme. Cette session était une première avec seulement des jeunes ayant une déficience auditive. Pour les formateurs, l'initiative permet à ces filles et ces garçons d'avoir les mêmes opportunités et les mêmes chances en termes d’inclusion sociale : "Ce sont des gens comme les autres" précise le gendarme Julien Rose entendant de naissance mais qui a appris la langue des signes pour pouvoir communiquer avec certains membres de sa famille. A la fin de cette formation, les adolescents ont pu repartir avec le même diplôme que des personnes non porteuses de handicap. D’autres élèves de cet établissement médico-social atteints d’un trouble neurodéveloppemental ayant trait à la communication, la langue et l’apprentissage pourront acquérir les connaissances identiques, fin mai.

Reportage de Joris Marin :