Prix d'Amérique : "la plus grosse journée de l'année au niveau des paris"

"Le Sulky" à Falaise

25 janvier 2023 à 22h44 par Joris Marin / crédit photo : Sweet FM

C'est "le" rendez-vous des passionnés de courses hippiques. Le Prix d'Amérique se dispute ce dimanche 29 janvier, à Vincennes. Il s'agit du championnat du monde de trot attelé. Course très suivie, notamment en Normandie. Reportage au bar-PMU "Le Sulky" à Falaise.

Au bar-PMU "Le Sulky" à Falaise, le lundi 23 janvier aura été fructueux pour Alain. Ce jour-là, le retraité, qui habite en campagne aux Loges-Saulces, a parié 40 euros sur des courses de chevaux. Résultat ? Un peu plus de 50 euros dans la poche de ce féru qui va peut-être de nouveau miser ce dimanche 29 janvier, oui mais sur une autre épreuve que le Prix d’Amérique : "Ce sont des compétitions que je regarde mais lors desquelles je n'engage pas d'argent. Pareil pour le Cornulier. L'arrivée est souvent logique. Si vous jouez 50 euros et que vous en gagnez 30, ça ne vaut pas le coup. Il n'y a pas assez d'intérêt financier pour nous" lâche-t-il.

Au bar, mais aussi le long des pistes

"Selon moi, il y a deux chevaux pour la gagne, dimanche : Idao de Tillard de Thierry Duvaldestin et Horsy Dream de Pierre Belloche" explique celui qui débourse entre 20 et 80 euros par jour. Cela fait 45 à 50 ans qu'Alain s'intéresse aux courses : "J'aime bien les chevaux. Je me rends régulièrement sur les hippodromes de trot, pas de galop, comme à Rânes où l'ambiance est conviviale. Le galop, ce n'est pas la même ambiance, ni le même spectacle. Les chevaux passent trop vite à côté de vous" déclare celui qui a comme compagnon de lecture, le journal spécialisé "Paris Turf" et qui ne se définit pas comme "accro" :  "Je peux ne pas parier pendant huit à dix jours, ça m'arrive parfois".

Un joueur en train de remplir une grille du PMU

"Les tuyaux de mes copains sont souvent percés"

Nathalie Capron, responsable du bar PMU "Le Sulky" à Falaise depuis octobre 2020, va vivre son troisième Prix d'Amérique derrière le comptoir. Pour elle aussi, ce sera la course : "C'est la plus grosse journée de l'année au niveau des paris, pas seulement grâce aux clients fidèles. Il y a des personnes qui jouent seulement pendant le meeting de Vincennes, pendant les quatre mois. Il y a également ceux qui ne misent de l'argent que sur cette course-là". La patronne prépare ce rendez-vous depuis trois semaines. Ce dimanche, elle ouvrira à 8h et fermera vers 17h, après le Prix d'Amérique et une fois que les clients auront discuté et fait le bilan dans une bonne ambiance.

La patronne aussi ira de son pari dimanche

Et si c'était son cheval qui l'emportait ? Peut-être, bien que la principale intéressée préfère rester très prudente vis-à-vis de tout pronostic : "Je vais mettre un petit billet sur Décoloration, une jument que j'apprécie, je ne la lâche pas quoi qu'il en soit". Serge, un ami d’Alain, n'est pas non plus un joueur régulier. Cet autre retraité a toujours le sourire même s’il ne gagne pas souvent : "Je parie seulement quand mes copains me donnent de bons tuyaux mais ils sont souvent percés !". Dix-huit chevaux vont s’affronter dimanche après-midi sur le Prix d’Amérique.

Le reportage de Joris Marin