Rouen : des policiers alertent sur la crise de la filière investigation
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Modifié : 9 octobre 2025 à 16h07 par Julien Dubois / crédit photo : Sweet FM
Une opération de tractage a été menée ce mercredi 8 octobre dans le centre-ville de Rouen. Des policiers du syndicat "Unité" ont alerté les passants sur les difficultés rencontrées par le secteur de l'investigation : manque de moyens humains, des procédures en attente, des dossiers classés sans suite.
Les moyens d'investigation au sein de la Police nationale sont-ils suffisants pour traiter l'ensemble des plaintes ? Clairement non, selon le syndicat "Unité" qui a mené une opération de tractage, dans la matinée de ce mercredi 8 octobre à Rouen, pour alerter les passants de cette situation "qui pénalise en premier lieu les victimes" souligne Frédéric Desguerre, représentant du syndicat dans la zone ouest : "On essaye de prioriser, bien évidemment, tout ce qui est atteinte aux personnes, on essaye de le faire. Mais quand les enquêteurs reçoivent des dossiers tous les matins du parquet, c'est TTU, c'est très très urgent. Donc, on laisse tout et on traite le très très urgent. L'inconvénient, c'est que tout est très urgent. Et bien, on prend le premier qui arrive et c'est celui-là qui sera traité".
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Quatre enquêteurs à la brigade des stups de Rouen
L'an dernier, 25 000 dossiers ont été classés sans suite en Seine-Maritime, liés en partie à ce manque de moyens qui impacte les victimes mais aussi les vocations au sein même de la profession. "À une époque, on était quatre à la brigade des stupéfiants pour toute l'agglomération rouennaise. Donc, vous imaginez bien que les points de deal sont difficilement faisables à quatre. Je pense que quand on est enquêteur, en plus c'est un choix, c'est-à-dire qu'on aime vraiment ça. Et quand on voit qu'on n'a pas de moyens, pas de reconnaissance aussi, ben les gens en fait partent et essaient de trouver un but dans leur travail dans un autre service" témoigne ce policier souhaitant rester anonyme.
200 policiers supplémentaires nécessaires en Seine-Maritime
Il y a quelques années, la voiture de Marlène a été fracturée et des effets personnels se trouvant à l'intérieur ont été dérobés. Elle attend toujours des nouvelles de sa plainte. "Malgré le fait que c'était dans une cour, ils se sont servis de nos chéquiers pour payer des restaurants, de permis de conduire pour louer une voiture et ne pas la rendre. Enfin, suite à ça, on n'a jamais été recontacté pour dire s'ils ont été attrapés ou pas. Actuellement, 300 policiers sont engagés dans des missions d'investigation, de la prise de plainte à l'enquête pure. Il en faudrait 200 supplémentaires à l'échelle de la Seine-Maritime, estime le syndicat.
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