Rouen : des retraités pour réparer
Publié : 26 février 2024 à 17h51 par Julien Dubois
C’est un concept qui émergera à partir du mois prochain dans l’agglomération de Rouen : "Copro Express" compte sur les talents de bricoleurs des retraités pour effectuer certaines réparations auprès des syndics de copropriété. Un moyen pour ces séniors de retrouver une occupation et de disposer d’un revenu supplémentaire.
Une solution s’offrira bientôt aux syndics de copropriété de l’agglomération rouennaise, parfois confrontés à des délais d’intervention assez longs en matière de travaux. Ils pourront faire appel à des retraités pour effectuer certaines réparations. "Copro Express" se positionne sur des missions de maintenance, parfois délaissées par les entrepreneurs, par manque de temps ou d’envie. "Des petites choses, notamment dans l’électricité, mais surtout les fermetures et ouvertures de portes, comme quand une poignée est cassée. Ça peut être aussi pour débarrasser une cave, enlever un graffiti sur une petite surface. Ce n’est pas grand-chose mais il faut le faire" souligne Damien Rabourdin, le créateur de la start-up.
Nouvelle activité et revenu supplémentaire
Retraité depuis un plus d’un an, Patrick, un ancien DRH aux multiples compétences, a été séduit par le projet qui lui permet de retrouver une activité. "Ce statut de retraité, au début, n’est pas facile parce qu’on est en marge de la vie active, et puis j’adore bricoler. L’aspect rémunération n’est pas neutre non plus et il y a une certaine souplesse dans l’activité. On peut travailler une demi-journée, deux, voire plus en fonction de nos envies et de nos autres impératifs, comme les loisirs et la famille" explique-t-il. Son rôle consistera également à accompagner les intervenants lors des premières missions.
Recrutement en cours
Et les besoins sont bien réels selon "Copro Express", qui prévoit de démarrer à la mi-mars avec une dizaine d’interventions par semaine. Pour le moment, l’objectif est de se faire connaître et de recruter. "J’ai plusieurs personnes à qui j’ai parlé du projet et qui sont intéressées. Maintenant, il va falloir qu’on se développe. J’attends globalement une dizaine d’ entrepreneurs retraités pour lancer l’activité" annonce Damien Rabourdin. Les retraités factureront ensuite leurs prestations à la start-up, qui se chargera quant à elle de faire le lien avec les syndics de copropriété.