Action contre Lafarge : un rassemblement à Rouen après la vague d’interpellations

Lafarge Val-de-Reuil

11 avril 2024 à 9h57 par Julien Dubois / crédit photo : Google

Suite à l'interpellation de dix-sept personnes soupçonnées de s’être introduites et d’avoir dégradé le site du cimentier Lafarge en décembre dernier à Val-de-Reuil, un rassemblement s’est tenu ce mardi 9 avril à Rouen, pour dénoncer une opération "démesurée", visant à "casser la mobilisation écologiste".

Contacté par la rédaction, le comité du mouvement des Soulèvements de la Terre de Normandie dénonce dans un communiqué "l'entêtement du gouvernement à écraser par la force l'essor des mouvements écologistes". C'est particulièrement le recours à la justice anti-terroriste et les moyens policiers qui lui sont alloués qui est ciblé. Pour le mouvement écologiste passé très près de la dissolution en 2023, cette "surveillance débridée" est inquiétante, surtout dans le cadre d'actions contre une entreprise comme Lafarge-Holcim. Le mouvement rappelle que la multinationale est toujours poursuivie pour crime contre l'humanité et financement du terrorisme en Syrie.

450 000 euros de dégâts

L'action qui a conduit à cette vague d'arrestation s'est déroulée au site de l'entreprise de cimenterie Holcim, à Val-de-Reuil dans l'Eure. Lors d'une intrusion rapide, des tags avaient été dessinés sur les murs du site, et de la mousse expansive avait été jetée dans des machines de production de ciment et de béton pour les endommager. L'agent de sécurité sur place s'est également vu coincé dans sa guérite, là aussi avec de la mousse expansive. Selon le procureur de la République d'Évreux Rémi Coutin, la note pour remettre le site en état s'est élevée à 450 000 euros.