Séquestration à Saint-Molf : la suspecte vient de la Sarthe

Saint-Molf

Modifié : 24 octobre 2025 à 19h39 par Emilien Borderie et Manon Foucault

La sexagénaire mise en examen pour "séquestration" et "actes de barbarie" à Saint-Molf, est originaire de la Sarthe. Sandra Janvier, poursuivie au côté d'un homme de 82 ans, s'était établie sur la côte atlantique pour exercer le métier d'aide-soignante.

Sandra Janvier, que les enquêteurs soupçonnent d'avoir séquestré et littéralement torturé une femme chez elle dans la Loire-Atlantique durant plusieurs années, vivait auparavant à l'autre bout de la région, en Sarthe, à Sargé-lès-Le Mans. "Quand je l'ai connue, il y a environ vingt ans, elle était femme au foyer, puis par la suite elle a fait de l'aide à domicile, du ménage pour les personnes âgées" nous indique l'une de ses connaissances de l'époque. L'intéressée s'était alors mise au service d'une vieille dame, demeurant dans le quartier de la gare du Mans, côté sud, qui avait choisi de faire d'elle, à son décès, l'héritière de sa maison.

Elle parvient à s'échapper

Mère de six filles et d'un garçon nés de plusieurs unions et dont certains habitent toujours dans la Sarthe, Sandra Janvier est partie s'établir sur la côte où elle a commencé à travailler comme aide-soignante au Croisic, salariée par l'hôpital de Guérande : elle y a fait la rencontre d'Agnès, une quadragénaire exerçant le même métier, à qui elle a proposé de s'installer en colocation à Saint-Molf. Cette dernière, après avoir obtenu le divorce et abandonnant à son ex-compagnon leurs deux enfants en bas âge, a ensuite "disparu des radars" pour réapparaître en ce début d'automne -environ trois ans plus tard-, lorsque des voisins l'ont recueillie, elle qui toquait à la fenêtre.

Le couple mis en examen

Agnès, dont on apprend qu'elle a toujours présenté un profil très vulnérable, a semble-t-il vécu l'enfer à partir du moment où la Sarthoise s'est mise en couple, dans le pavillon, avec un octogénaire : enfermée dans le garage avec une porte bloquée par des parpaings, droguée aux médicaments, "nourrie" avec des aliments aspergés de liquide vaisselle, lavée à l'eau de Javel, condamnée à dormir sur un transat ou dans une tente plantée dans le jardin, ses aides sociales court-circuitées... Confirmant ces faits révélés par le journal Ouest-France, le procureur de la République de Nantes, Antoine Leroy, indique que les tortionnaires présumés ont été mis en examen pour "séquestration" et "actes de barbarie".

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