SNCF : "J’ai mis huit heures pour faire Paris - Rouen"

Train Normandie

Publié : 27 mars 2024 à 22h50 par Julien Dubois

Une série d’incidents sur le rail a provoqué d’importants retards, dans la soirée de ce mardi 26 mars, entre la région Normandie et l’Île-de-France. De nombreux passagers ont atteint leur destination au beau milieu de la nuit. Témoignage.

Déjà dans le viseur des usagers après l’entrée en vigueur en début de semaine d’une hausse des tarifs des billets de trains, la région risque de ne pas recevoir que des mots doux après une série d’incidents, survenus dans la soirée de ce mardi 26 mars et jusque tard dans la nuit, sur les lignes ferroviaires entre Paris et la Normandie. Benoît Rousset est l'un des passagers restés bloqués dans un train à un kilomètre de la gare Saint-Lazare, en raison d’un défaut d'alimentation électrique à Asnières-sur-Seine. Parti à 20h, il a finalement mis huit heures pour faire 130 kilomètres : "On est resté dans un premier temps bloqué avec le courant éteint par moment et un conducteur qui ne savait pas lui-même ce qu'il allait devenir. Au bout de trois heures et demi, on est revenu à Saint-Lazare, pour semble-t-il repartir sur une ligne qui n’avait pas de problème. Mais en fait le train est revenu à Saint-Lazare et est resté à Saint-Lazare" explique-t-il.

La sensation de se faire balader

"Sur place, on a été plus ou moins pris en charge par des équipes Nomad, qui ont fait leur boulot mais qui n’avaient pas de solution à nous proposer. Et finalement, c’est à 2h du matin que des bus sont arrivés. On a fait un premier trajet vers Mantes-la-Jolie, puis un second bus nous a conduits à Rouen où nous sommes arrivés à 4h du matin" ajoute-t-il. Et si un tel retard ne devrait pas poser de problème quant aux conditions de remboursement, il y a un certain agacement qui demeure après cette courte nuit : "Ce qui ressort des discussions avec les autres passagers, c’est l’absence d’informations et surtout des informations où on nous dit à plusieurs reprises que le départ est imminent. Au fond, on sentait qu’on nous baladait un petit peu".