TGV : ces navetteurs qui craignent de rester à quai !

Il devient de moins en moins évident de reprogrammer son train selon son agenda...

Publié : 8 février 2024 à 11h17 par Nicolas Terrien

A compter de ce mercredi 7 février, la SNCF réduit considérablement la souplesse offerte à ses abonnés TGV. Un nouveau combat en perspective pour l’association des usagers de la gare de Vendôme - Villiers-sur-Loir.

Travailler à Paris et vivre en région : c'est le choix de dizaines de milliers de personnes en France, dont le train de vie général repose beaucoup sur la qualité du service ferroviaire. Et là, mauvaise nouvelle : outre une nouvelle augmentation des tarifs, les conditions d’utilisation des abonnements "Max Actif " et "Max Actif +" se retrouvent sérieusement réduites. "Avant, il était possible de monter dans n’importe quel train en fonction de ses impératifs d’agenda" rappelle Stéphane Adam, le président de l’association ASUTGV qui porte les intérêts de quelque 800 navetteurs quotidiens sur le Vendômois. "Maintenant, c’est beaucoup plus compliqué de revoir ses réservations", puisque la SNCF vient de décider de limiter le nombre de voyageurs supplémentaires pour chaque rame. "Ça peut avoir pour effet de ne pas pouvoir partir de Paris le soir pour rentrer chez soi !".

Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :
800 personnes prennent le TGV chaque jour à Vendôme-Villiers.

Refus de présentation des justificatifs de transport

C’est donc un nouveau bras de fer qui oppose la SNCF à la quinzaine d’associations d’usagers les lignes TGV en France. "Ce mercredi matin, nous avons refusé de présenter nos réservations et nos cartes d’abonnement" poursuit Stéphane Adam. Ce mouvement de mécontentement s’accompagne d’une pétition en ligne sur Change.org qui a déjà réuni 1 500 signatures. Mais encore une fois, l’association déplore l’absence "totale" assure-t-elle, de concertation : "Nous avons juste reçu un email laconique fin janvier" affirme le porte-parole des usagers vendômois, pour qui cette mesure pourrait avoir des conséquences dommageables pour le territoire à moyen terme. Une rencontre est sollicitée auprès de la SNCF, et les élus de tous niveaux sont déjà alertés pour intervenir auprès de l’opérateur qui transporterait plus de 20 000 abonnés chaque jour dans ses TGV.

Un reportage de Nicolas Terrien :