Thiron-Gardais : il détenait une dizaine d'oiseaux protégés

Un chardonneret élégant

19 avril 2023 à 16h04 par Emilien Borderie / crédit photo : Gendarmerie d'Eure-et-Loir

Un particulier domicilié à Thiron-Gardais s'est fait voler dans les plumes parce qu'il détenait illégalement une dizaine de chardonnerets élégants. L'oiseau est en déclin sous nos latitudes, et à ce titre, protégé.

Une dizaine de chardonnerets élégants mis en cage a été saisie chez un particulier domicilié à Thiron-Gardais : "La capture, la détention, le transport et la commercialisation de spécimens d'espèce protégée comme celle-ci sont interdits et constituent des délits, les auteurs encourent une peine de 150 000 euros d'amende et trois ans d'emprisonnement" indiquent les gendarmes d'Eure-et-Loir, qui diffusent l'information via leur page Facebook ce mardi 18 avril.

Perquisition gagnante

C'est en patrouillant dans la commune qu'un militaire de la brigade locale, "féru d'ornithologie" précise-t-on, a reconnu le chant caractéristique de l'oiseau. Sans pénétrer dans la propriété concernée, une cage contenant deux premiers chardonnerets a été localisée. Puis, avec autorisation du parquet de Chartres, une perquisition a ensuite permis de découvrir, à l'intérieur cette fois, neuf autres exemplaires du volatile "dont l'espèce a subi une diminution de 40% de ses effectifs en dix ans en France"

Cage

Jusqu'à 200 euros l'oiseau

Le particulier concerné a immédiatement reconnu avoir capturé neuf chardonnerets et acheté les deux derniers illégalement : les premiers ont été relâchés dans la nature, les seconds ont été confiés au zoo-refuge de La Tannière, afin, après quarantaine, de "s'assurer qu'ils peuvent à leur tour voler de leurs propres ailes vers la liberté" fait poétiquement savoir le groupement de gendarmerie eurélien, en soulignant que le chardonneret élégant se négocie -sur le marché noir- jusqu'à 200 euros la bestiole, "soit le même tarif que la résine de cannabis".