Vallières-les-Grandes : le parquet de Blois confirme l’homicide involontaire

L'enquête est confiée à la Brigade de Recherches de la gendarmerie de Romorantin et à l’OFB.

8 février 2022 à 23h54 par Nicolas Terrien

Le corps sans vie d’un homme de 66 ans a été retrouvé dans l'après-midi de ce lundi 7 février à Vallières-les-Grandes, vraisemblablement atteint d’un coup de feu. L’auteur présumé du tir a été placé en garde à vue.

Que s’est-il passé ce lundi 7 février sur la commune de Vallières-les-Grandes, dans des bois situés au lieu-dit des Closeaux, à une dizaine de kilomètres au nord de Montrichard ? Accident de chasse ? Homicide ? Malaise ? Le procureur de la République de Blois, Frédéric Chevallier, livre quelques éléments : "Un des participants, occupant le mirador n°1 se trouvant à une extrémité de la ligne de tir d’environ 10000 mètres, était retrouvé inanimé, à terre, le lundi 7 février 2022 vers 16h30". Si ses compagnons de chasse ont d’abord cru à un malaise, les équipes soignantes du Samu ont constaté en réalité deux orifices, "un d’entrée et l’autre de sortie, dans le cou, sous les oreilles du défunt". Le parquet de Blois a donc ouvert une enquête en co-saisissant la Brigade de recherches de la compagnie de gendarmerie de Romorantin-Lanthenay et le service départemental de l’Office français de la biodiversité. Les premières investigations criminelles ont confirmé que l’orifice correspondait bien à une balle.

Un homme en garde à vue

Les premiers éléments de l’enquête ont conduit au placement en garde à vue d’un homme de 59 ans, totalement inconnu des services de gendarmerie et de justice. Il s’agit d’un artisan qui réside à Chissay-en-Touraine. Le parquet de Blois précise ses motivations : "Le chasseur occupait le poste de tir au mirador n°3, séparé du n°1, celui de la victime, par un mirador non occupé. Les deux étaient distants d’environ 160 mètres et se trouvaient alignés, comme les autres miradors, qui constituaient la ligne de tir de 1000 mètres environ". L’homme aurait donc été l’auteur du seul tir effectué au cours de cette action de chasse commencé vers 14h30. Son arme ainsi que son permis de chasser ont été saisis. Devant les enquêteurs, il explique "avoir tiré en début de chasse sur un renard". C'est le procureur qui poursuit. "Ce dernier était passé entre le mirador n°3 et le n°1 et c’est en tirant ce coup de feu vers le renard que la balle aurait sans doute atteint le chasseur du mirador n°1. Il indiquait qu’à aucun moment il n’avait eu le sentiment de tirer en direction de son collègue de chasse".

Une autopsie programmée

L’enquête se poursuit pour reconstituer le scénario exact du drame. "La thèse d’un tir atteignant par ricochet la victime est privilégiée. Les experts de l’OFB et l’expert en balistique requis par le magistrat du parquet devront confirmer cette hypothèse" précise Frédéric Chevalier dans son communiqué. Il s’agirait d’une balle pour gros gibier. Une autopsie est programmée ce mercredi 9 février. La victime était un homme de 66 ans, demeurant dans la commune de Saint-Georges-sur-Cher.