Vendôme : des caméras dès cet été au collège Jean-Emond
2 mai 2023 à 23h55 par Emilien Borderie et Alexandre Sanson / crédit photo : préfecture de Loir-et-Cher
Le collège Jean-Emond, à Vendôme, inaugurera le grand bal de la vidéo-surveillance en Loir-et-Cher. A terme, les vingt-six établissements dont la collectivité a la charge devraient être concernés par l'installation de caméras.
Souriez, vous êtes filmé ! Conformément à la volonté du Conseil départemental, les vingt-six collèges publics du Loir-et-Cher seront équipés, à une date non encore définie, de systèmes de vidéo-surveillance. Et c'est Vendôme qui ouvre le bal, puisque trois caméras doivent être installées aux abords du collège Jean-Emond dans le courant de l'été pour une entrée en fonction dès la rentrée de septembre : "Il s'agit de sécuriser les élèves et les enseignants de l'établissement, mais aussi les agents de la collectivité qui oeuvrent au quotidien dans nos collèges" explique Philippe Gouet, président de la collectivité, qui entend du même coup "rassurer les familles qui déposent ou qui viennent chercher les enfants".
Face aux craintes, la réponse d'une mise à niveau
Sauf que sous nos latitudes, filmer l'espace public suscite immanquablement des craintes liées à la liberté d'aller et venir, ou encore à l'éventuel usage qui pourrait être fait des images... "Dans les pays anglo-saxons, ces dispositifs sont déjà largement utilisés, on est un peu en retard en France, et c'est dans l'air du temps de protéger et sécuriser nos établissements scolaires" répond Philippe Gouet, qui pointe aussi l'intérêt matériel de la vidéo-surveillance : "Les caméras aideront à dissuader les intrusions comme on a pu déjà en connaître dans le département, avec des des vols et du vandalisme dans certains bâtiments". Et le président en est persuadé : "Du côté des élèves je ne sais pas, mais les familles sont tout à fait enthousiastes".
Les caméras ne remplaceront pas les patrouilles
Au collège Jean-Emond, le coût annoncé de l'installation des trois engins est de 35 000 euros. Avec une facture entièrement assumée par le contribuable, via trois entités : l'Etat et le Département règlent chacun 40%, les 20% restants sont financés par la commune de Vendôme. Le prix de la tranquillité ? Pas totalement : "Ce n'est qu'un outil supplémentaire, qui ne règlera pas tout" nuance François Pesneau, le préfet, avant de rappeler "qu'il y aura toujours des patrouilles des forces de l'ordre, de même que le regard du proviseur et de ses équipes sur le collège et aux abords". Six mairies loir-et-chériennes sont volontaires pour la vidéo-surveillance et une dizaine d'autres s'appréterait à faire acte de candidature.