A Saint-Jean-de-la-Ruelle comme à Saint-Ouen, Brandt retient toujours son souffle

Les salariés de Saint-Ouen Vendôme toujours dans l'attente d'en savoir plus sur leur avenir.

Modifié : 4 décembre 2025 à 10h52 par Nicolas Terrien

Le tribunal des affaires économiques de Nanterre a mis son jugement en délibéré après voir avoir entendu les porteurs des offres de reprise du groupe Brandt ce mercredi 3 décembre.

Les représentants des salariés, les candidats à la reprise de "Revive", le président du Conseil régional de Centre-Val-de-Loire François Bonneau, le maire et président de la métropole d’Orléans Serge Grouard... Tous avaient fait le déplacement à Nanterre dans la matinée de ce mercredi 3 décembre pour assister à l’audience et défendre le projet de reprise en Scop -pour "Société coopérative de production"-. Seul projet industriel à avoir été présenté, "il faut lui donner la possibilité de se développer" explique François Bonneau, à l’issue de ce qu'il a qualifié de "longue audience". Les juges ont mis leur décision en délibéré pour le jeudi 11 décembre.

François Bonneau au micro de Nicolas Terrien :

20 millions d'euros d'argent public

L’idée de création d’une Scop à l’image de Duralex avait émergé à la fin de la semaine précédente et quelques jours plus tôt, le ministre de l’Industrie Sébastien Martin était venu à Orléans pour engager le gouvernement sur 5 millions d’euros. La métropole orléanaise devrait s’investir pour 7 millions, et le Conseil régional autant, notamment en doublant l’apport des salariés de 600 000 euros au titre du dispositif d’appui au projet, en versant une avance remboursable d’un montant de 1 à 2 millions d’euros avec différé de remboursement et en portant l’acquisition pour 5 millions du site de Saint-Ouen et au côté d’Orléans une part de l’ensemble du site de Saint Jean-de-la-Ruelle.

François Bonneau au micro de Nicolas Terrien :

Une course contre la montre

"Cela représente presque 20 millions d’euros d’argent public" souligne le président de la région Centre-Val-de-Loire, soit la somme minimale qu’il faut injecter pour relancer l’activité de production dans des sites aujourd’hui à l’arrêt. Autre écueil, la trésorerie de Brandt fond, et le groupe ne sera plus en mesure de payer les salaires au 15 décembre... "Il reste maintenant à convaincre nos partenaires bancaires de s’engager avec nous" ajoute François Bonneau. En jeu, le maintien d’une partie importante des emplois de l’une des dernières entreprises à fabriquer de l’électroménager "made in France" sous quatre marques reconnues pour leur fiabilité : Brandt, De Dietrich, Vedette et Sauter.