Vent de colère ce lundi après-midi au CHU de Caen

Ras-le-bol. C’est le sentiment qui primait ce lundi après-midi au CHU de Caen. Une intersyndicale -CFDT, CFTC, CGT, FO ,UNSA et Sud- avait déposé un préavis de grève entre 13h et 14h pour dénoncer les dégradations des conditions de travail ces derniers mois. Pas moins de 300 agents, tous services confondus, ont répondu à l’appel.

Aurélie a fait un burn out

Devant l’entrée du CHU, beaucoup se sont prêtés à l’exercice du témoignage pour exprimer leur épuisement. A l’image d’Aurélie, aide-soignante en cardiologie : "J’ai fait un burn out. Après sept mois d’arrêt, je suis revenue à 50% thérapeutique. On parle souvent avec mes collègues de quitter notre poste et partir ailleurs. Mais qui s’occupera de l’hôpital public ?".

Une crise des vocations

Manque de personnel, impossibilité de poser ses vacances d’été, crise de vocation, absence de moyens matériels. La coupe est pleine pour les soignants comme les agents administratifs. Car ces dégradations de conditions de travail touchent tout le monde. Nathalie, agent administratif aux entrées des urgences est épuisée : "La crise sanitaire a accentué les problèmes d’effectifs rencontrés ces dernières années. Dans notre service, c’est une retraitée qui est venue nous prêter main forte. Dans notre journée de travail, on n’a même pas la possibilité de faire une pause. Je suis à bout !".

Après avoir exposé leurs doléances, les syndicats ont été invités à rencontrer la direction à 14h. Direction qui n’a pas souhaité répondre à nos questions.