Vexin-sur-Epte : c'est "oui" pour la carrière d'argile

Camion benne un peu sale

Publié : 19 mars 2024 à 23h07 par Emilien Borderie

Simon Babre, préfet de l'Eure, accorde officiellement à la société Terreal l'autorisation d'exploiter une carrière d'argile sur la commune de Vexin-sur-Epte. Face à l'opposition des riverains, l'industriel s'est engagé à mettre en œuvre plusieurs mesures de compensation environnementale notamment.

Il s'agit d'un projet "essentiel pour le maintien de la fabrication de tuiles en France, importante notamment pour le bâti et le patrimoine normand" argumente Simon Babre, préfet de l'Eure, qui confirme dans un communiqué adressé aux rédactions ce mardi 19 mars, avoir donné son accord à la société Terreal pour qu'elle exploite une carrière d'argile dans la campagne de Vexin-sur-Epte : "Cette carrière alimentera en argile l’unité de fabrication de tuiles plates de la société Terreal aux Mureaux dans les Yvelines, dernière tuilerie en exploitation en Ile-de-France, et pour partie l’unité de Bavent dans le Calvados" précise le représentant de l'Etat.

L'exploitant a fait quelques concessions

Deux enquêtes publiques et plusieurs réunions "de travail" auront été nécessaires pour parvenir à ce que l'industriel accède à certaines doléances des riverains, réunis au sein de l'association "Vexin, nature, qualité de vie" : durée d'exploitation réduite de trente à quinze ans, distance entre la première maison et les limites de la carrière étendue de 65 à 330 mètres, plantation d'une "trame verte" de quatre hectares, création de corridors écologiques reliant des boisements déjà existants au nord et au sud du site, aménagement d'une nouvelle voie d'accès pour les camions desservant la carrière qui ne traverseront donc pas le village de Cahaignes.

La promesse d'un contrôle rigoureux

Enfin, pour veiller à la bonne exécution des engagements auxquels le bénéficiaire du permis s'est soumis, une "commission de suivi" va voir le jour : "Présidée par le sous-préfet des Andelys, elle réunit les services de l’État, les collectivités concernées, les associations de protection de l’environnement et la société Terreal, elle se réunira au moins une fois par an afin de suivre l’exploitation et la mise en œuvre des dispositions contenues dans la demande d’autorisation et l’arrêté préfectoral" fait savoir Simon Babre qui salue les "importantes adaptations" apportées au projet et qui promet "un contrôle rigoureux de la part des services de l’État".