La ville de Vierzon mobilisée pour défendre son hôpital

200 personnes se sont réunies devant l'hôpital de Vierzon ce jeudi 16 novembre au matin.

Publié : 16 novembre 2023 à 19h53 par Nicolas Terrien

Lourdement endetté, l’hôpital de Vierzon craint de se voir imposer des fermetures de lits, voire de services... Un front du "non" s’est rassemblé dans la matinée de ce jeudi 16 novembre, en présence de 200 personnes. De son côté, l’ARS réfute toute volonté de réduire la voilure et pointe des dysfonctionnements au sein de l'établissement.

"Un hôpital, ça appartient aux citoyens !" : Marcel fait partie de ces Vierzonnais qui ont bravé la pluie fine de ce jeudi matin pour venir manifester son soutien à l’établissement, tout comme Joëlle. "A un moment ou à un autre, nous en aurons tous besoin". Tous deux ont déjà assisté à la réunion publique organisée quatre jours plus tôt, le 13 novembre, où 450 personnes sont venues prendre connaissance de la situation du centre hospitalier : une dette accumulée de trente millions d’euros, dont 7,5 d’ardoise envers ses fournisseurs. A présent, tout le monde sur place attend les préconisations de l’ARS, non sans inquiétudes. "Pour le moment, nous ne savons rien..." confesse Pierre Brunet de la CGT : "Déjà que nous manquons de soignants dans les services, si en plus on nous en enlève...".

Ecoutez le reportage de Nicolas Terrien :

"Un chiffon rouge agité par certains acteurs" selon l’ARS

Sollicitée par Sweet FM, la directrice de l’ARS du Centre-Val-de-Loire précise ses intentions, en réfutant "toute fermeture de lit ou de service à venir au sein de l’établissement", comme le craignent personnels et élus. Déplorant "un chiffon rouge agité par certains acteurs", Clara de Bort poursuit en pointant "des dysfonctionnements au sein de l’établissement", et elle "invite les acteurs à retrouver un fonctionnement normal avec des instances qui fonctionnent, qui se parlent et qui travaillent sérieusement". La charge est rude, et Clara de Bort est justement attendue à Vierzon le 5 décembre prochain. Sûrement viendra-t-elle confirmer ses positions, mais peut-être aussi ce qui se décidera ce lundi 20 novembre, au ministère de la Santé ?

Corinne Ollivier, maire de Vierzon et Nicolas Sansu, député NUPES du Vierzonnais.

Réunion au ministère de la Santé ce 20 novembre

L’ancien maire de Vierzon, Nicolas Sansu, s’affiche optimiste : "Les discussion ne bloquent pas puisque l’ARS a admis qu’il n’y aurait pas de fermeture de services" note le désormais député NUPES de la circonscription. Pour l’élu, il faut donc donner à l’hôpital les moyens de fonctionner, mais comment investir en affichant une dette globale de trente millions d’euros ? "L’Etat a trois mille milliards de dettes, et ça ne l’empêche pas de fonctionner !". A Paris, le parlementaire accompagné des élus de la ville de Vierzon évoqueront aussi la remise en cause de la construction de l’Ehpad de Lanoue, dossier dans lequel Nicolas Sansu dénonce "un rétropédalage de l’ARS", alors que l’Etat s’est engagé au titre du Ségur de la Santé.

Nicolas Sansu, au micro de Nicolas Terrien :