Violente agression à Mamers : de nombreuses traces de sang au domicile

Au Mans, la cité judiciaire

11 septembre 2023 à 22h12 par Emilien Borderie

Deux individus ont été interpellés à Mamers : présentés à un juge d'instruction, l'un et l'autre seraient impliqués dans une violente agression à l'arme blanche dont a réchappé un jeune homme secouru par un passant entre ces vendredi 8 et samedi 9 septembre.

Pourquoi de tels agissements ? En pleine nuit, entre ces vendredi 8 et samedi 9 septembre, un jeune homme, seul dans la rue à Mamers, porteur de nombreuses plaies à la tête et au niveau d'une épaule, a demandé de l'aide à un passant, qui a immédiatement contacté les secours : "Entendu par les gendarmes dès que son état l'a permis, l'intéressé a indiqué avoir reçu plusieurs coups assenés avec un couteau similaire à une feuille de boucher de la part d'un ami avec lequel une altercation venait de se produire, ainsi que de la part du père de celui-ci" indique Delphine Dewailly, procureure de la République du Mans, dans un communiqué adressé aux rédactions au surlendemain des faits.

Traces de sang chez les agresseurs supposés

Les gendarmes se sont immédiatement transportés au domicile des agresseurs présumés : "Les constatations opérées sur les lieux ont permis de confirmer la réalité des faits, et d'identifier de nombreuses trainées de sang dans la pièce où ils sont survenus" confirme-t-on. Mais sans certitudes quant aux origines de ce déferlement de violence : "Le motif de l'altercation, ainsi que les circonstances exactes et responsabilités de chacun demeurent contestés et nécessitent la poursuite des investigations, ce qui a conduit le parquet du Mans à saisir le juge d'instruction en vue de l'ouverture d'une information judiciaire, du chef de tentative de meurtre".

Mise en examen pour violences volontaires

La connaissance de la victime, ainsi que son père, ont été déférés dès ce lundi 11 septembre à la cité judiciaire du Mans, à l'issue de leur garde à vue prolongée : le juge d'instruction a mis en examen le père pour "violences volontaires commises avec arme et ayant entraîné une incapacité totale de travail d'une durée égale à huit jours" avant d'ordonner un placement en détention provisoire. Le fils a pour sa part simplement été placé sous le régime du "témoin assisté", le magistrat instructeur estimant que les indices disponibles à ce stade des investigations sont insuffisants. "Mis en cause et victime sont d'origine marocaine, récemment arrivés sur le territoire français, ils n'ont aucun antécédent judiciaire" détaille Delphine Dewailly.