"YesYes" : une success story à la normande

David Mignot, l'un des co-fondateurs de YES YES

Publié : 17 juin 2022 à 12h13 par Elodie Alcouffe-Quesnel

Depuis bientôt six mois, au 98 rue de Bernières à Caen, l’entreprise "YesYes", spécialiste du reconditionnement de smartphones, a ouvert sa boutique-atelier.

En poussant la porte de la boutique "YesYes" à Caen, pas vraiment de différence avec un magasin spécialisé dans la vente de smartphones et d'ordinateurs classique. Bien en évidence face à la rue, des appareils en présentation sur une belle table en bois. Une déco design et soignée. Pourtant, tous ces produits ont déjà connu une première vie. Il s’agit de produits reconditionnés. Dans l’atelier, derrière les verrières au fond de la boutique, la dizaine de techniciens en blouse blanche ont œuvré pour leur offrir une seconde jeunesse.

Tout a débuté il y a quatre ans

C’est en 2018 que David Mignot et son associé Christophe Perrin lancent "YesYes". Les deux hommes ne sont pas novices dans le milieu de la téléphonie. Ils ont vendu pendant des années des smartphones de la marque Sony. "On connaissait l’impact écologique de la production d’un appareil. Avec l’avènement du reconditionné, on s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire" explique David Mignot. Mais différemment des autres acteurs du marché : "La réglementation est parfois floue. Donc on peut avoir tout et n’importe quoi. Et il peut y avoir des déceptions. Du coup, en créant notre entreprise, l’idée était de proposer un travail de qualité à nos clients. Qu’ils puissent se tourner vers un service après-vente de ce nom en cas de problème".

La volonté de travailler en local

Il a été choisi de miser d'une part sur la qualité du travail et d'autre part, sur un fonctionnement en circuit court concernant les appareils d'occasion : "De nombreux sites de reconditionnement exportent leurs téléphones des quatre coins du monde, mais pourquoi aller chercher à l’autre bout de la planète ce que l’on a juste à côté de chez nous ? Tous nos produits viennent du marché français. Nous avons même signé un contrat avec Orange pour récupérer leurs smartphones. Les clients ont aussi la possibilité de nous vendre leurs anciens appareils".

L'atelier au fond de la boutique côtoie l'espace vente

IPhone, MacBook et consoles de jeux

Avec près de vingt employés, chaque année, 18 000 téléphones portables reconditionnés, principalement IPhone mais aussi Samsung, sont vendus par "YesYes". C’est d'abord sur internet que l’entreprise caennaise s’est concentrée : "On avait un atelier de réparation de smartphones à quelques mètres d’ici. Puis on a proposé aux gens du coin qui commandaient sur notre site de venir chercher leur commande directement à l’atelier. Petit à petit, tout ça a pris de l’ampleur et nous avons décidé d’ouvrir cette boutique". 400 mètres carrés de locaux dans l’ancienne chambre de commerce de Caen avec un espace atelier et surtout une belle surface de vente. Là encore, la direction a voulu apporté sa touche : "Lorsqu’on présente les smartphones, ils sont disposés sur un plateau avec un tissu en velour. On veut en faire un moment privilégié". Téléphone ensuite placé dans une boite en carton... recyclé, avec chargeur et autres accessoires "made in France".

Smartphones, ordinateurs portables et consoles de jeux reconditionnés sont proposés à la vente

Des projets en tête

Un service dont ne se lasse pas Thomas : ce Caennais est un fidèle client de chez "YesYes". Il vient, ce matin-là, d’acheter son troisième Iphone reconditionné : "Ce que j’aime, c’est la proximité. La boutique n’est pas loin de chez moi. Et le plus, c’est le service client. Si j’ai le moindre problème je peux revenir. Avoir un vrai contact avec des personnes de l’entreprise, c’est primordial pour moi" assure-t-il. "Yes Yes" ne compte pas en rester là. Le reconditionnement apparaît de plus en plus prisé par les consommateurs. Et pas seulement sur les téléphones, ordinateurs et consoles de jeux : "On pourrait très bientôt signer un contrat pour des enceintes sans fil d’une grande marque. Mais on souhaiterait surtout développer le concept de boutique en dehors des frontières normandes. L’objectif : en ouvrir une dans chaque région ".

En boutique, le reportage d'Elodie Alcouffe-Quesnel :