Elric Delord : "Je n’ai coupé qu’une semaine en deux ans"

Elric Delord

8 mars 2024 à 20h56 par Jonathan Lateur

Après avoir annoncé qu’il ne sera plus l’entraîneur du Mans Sarthe Basket la saison prochaine, Elric Delord explique les raisons de son choix.

Face à Nanterre 92, Le Mans Sarthe Basket entamera ce samedi 9 mars à Antarès le sprint final du championnat de Betclic Elite. Il reste dix matchs à disputer pour boucler cette saison 2023-2024. Dix rencontres pendant lesquelles Elric Delord enfilera, comme il le fait depuis décembre 2019, le costume d’entraîneur principal du MSB. L’ancien assistant a annoncé en milieu de semaine qu’il quittera ensuite ses fonctions : "Ma décision était prise, j’ai voulu la rendre publique maintenant pour éviter les bruits de couloir. Nous allons pouvoir nous concentrer sur la fin de saison et le MSB va aussi pouvoir rechercher sereinement un nouvel entraîneur" explique l’intéressé.

"Se régénérer, pas ne rien faire !"

Arrivé de Lyon-Villeurbanne à l’intersaison 2019 pour devenir l’assistant de Dounia Issa, Elric Delord s’est retrouvé propulsé en première ligne quelques mois plus tard, un peu à sa propre surprise, suite à une série de mauvais résultats qui a entraîné le limogeage de l’ancien pivot. Le technicien de 42 ans a depuis dirigé Le Mans Sarthe Basket à 95 reprises. "En l’espace de deux ans, je n’ai coupé réellement, sans penser au basket, que pendant une semaine. J’ai naturellement envie de profiter davantage des miens. Le fait que je sois en fin de contrat a été le point de réflexion. Par contre, il faut bien comprendre que se régénérer ne signifie pas ne rien faire, ce n’est pas dans ma nature..." poursuit-il.

De nouveaux mondes à explorer

Une fois libéré de ses obligations au Mans Sarthe Basket, Elric Delord s’accordera un peu de repos en famille avant de se focaliser sur les nouvelles orientations qu’il souhaite donner à sa carrière d’entraîneur : "Je sais où je veux aller et quels sont mes objectifs. Il n’est pas question pour moi de stagner. Je vais profiter de cette pause pour observer d’autres entraîneurs, d’autres disciplines mais aussi pour m’intéresser à de nouveaux domaines, notamment scientifiques. La psychologie et les neurosciences peuvent avoir un intérêt pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau et peut-être aussi s’avoir s’adapter aux générations actuelles" conclut l’ancien ingénieur passé par le CNRS.

Ecoutez le reportage de Jonathan Lateur :