Retraites : nette mobilisation contre une réforme floue

SWEET FM

Publié : 5 décembre 2019 à 21h49 par La rédaction

Les villes de l'ouest n'ont pas manqué à l'appel à se mobiliser, lancé ce jeudi 5 décembre, contre le projet de réforme des retraites envisagé par le gouvernement.

Les syndicats appelaient à se mobiliser, toutes professions confondues, contre le projet de loi de réforme des retraites que prépare le gouvernement d'Edouard Philippe. Si les contours du texte -qui sera soumis au vote des parlementaires vraisemblablement en début d'année prochaine- sont encore très imprécis, les cortèges plutôt fournis qui se sont constitués un peu partout dans l'ouest de la France ce jeudi 5 décembre témoignent d'une inquiétude générale.

Dans les rues du Mans, après s'être rassemblés vers 13h30 sur le parvis nord de la gare SNCF, les manifestants ont traversé le centre-ville. Selon un décompte non officiel, on peut estimer la participation à un peu plus de 15 000 personnes.

Reportage dans le cortège au Mans

En milieu de matinée déjà, une délégation de manifestants s'était retrouvée, drapeaux FSU à la main, devant les grilles des services de la Direction académique de la Sarthe, boulevard Paixhans : "Le seul but du projet de réforme des retraites est de plafonner le coût global des pensions à 14% du PIB comme l'avait reconnu en son temps un certain François Fillon" lance Julien Cristofoli, représentant du syndicat enseignant, dénonçant "Un projet du patronat contre tous les Français, pas seulement les profs !".

Julien Cristofoli, FSU Sarthe

A Blois, quelque 3 à 4 000 manifestants ont arpenté les rues à l'appel des syndicats : "Retraite par points, retraite en moins !" pouvait-on notamment lire sur la banderole tenue en tête de cortège. "Un succès" selon Sébastien Boulanger, co-secrétaire de l’UD CGT 41. Après une prise de parole, une délégation de l’intersyndicale de Loir-et-Cher a été reçue en préfecture vers 15h. Concernant la suite du mouvement, de nouveaux rassemblements pourraient avoir lieu à Romorantin-Lanthenay samedi matin, et sûrement à Blois dans la foulée.

Sébastien Boulanger, CGT Loir-et-Cher

Environ 2 000 manifestants ont été recensés dans les rues d'Alençon ce jeudi 5 décembre : "Hommes et femmes de tous âges, de tous horizons, on est tous là pour la même idée : combattre la misère !" a lancé une étudiante au micro, suivie d'acclamations de la foule.

Dans la capitale ornaise, certains petits commerçants n'ont pas hésité à afficheur leur position en vitrine : "Fermé afin de soutenir le mouvement de grève contre les retraites ainsi que tous nos services publics en péril" pouvait-on lire devant le Charlyn's Bar dans le quartier de Montsort.

A Rouen, ce sont 13 000 personnes qui manifestaient ce jeudi selon le décompte des force de l'ordre et plus de 30 000 d'après les organisations syndicales : "Aujourd'hui dans la rue, il y a l'éducation, l'énergie, la santé, l'industrie, les transports, du public et du privé, tout le monde est concerné. Moi, j'ai aucune envie que mes enfants travaillent jusqu'à 70 ans ! Et il n'y a pas de trou de 7 à 9 milliards pour financer les retraites, c'est faux, il y a 173 milliards de provisions, il suffit d'aller chercher l'argent là où il est, il n'y en jamais eu autant !" clame Éric Demortière, secrétaire général CGT Energie Rouen.

Reportage dans le cortège à Rouen