Verneuil-d'Avre-et-d'Iton : dernier jour d'une campagne "infecte"
Publié : 5 février 2021 à 16h31 par Corentin Allain
Invectives sur les marchés, décollage d'affiches, attaques personnelles... La campagne des municipales qui s'achève ce vendredi 5 février à Verneuil-d'Avre-et-d'Iton a été rude pour tout le monde, y compris pour les électeurs appelés à s'exprimer dimanche pour le premier tour, après l'annulation du scrutin de l'an passé suite à des irrégularités.
"Je pense que celle-là, c’est la pire que j’ai connue !" lâche d’emblée Yves-Marie Rivemale, lorsqu’on lui demande ce qu’il a pensé de la campagne municipale qui se termine ce vendredi 5 février à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton, "c’est vraiment infect". "On est d’accord, le climat n’est pas serein, et je crois qu’il ne l’a jamais été" abonde son opposant Christophe Miguet. C’est lui qui, peu après la réélection d’Yves-Marie Rivemale en mars 2020, a déposé un recours pour faire annuler le scrutin qui s’est tenu dans la ville du sud de l’Eure. La justice lui a donné raison.
Voilà pourquoi les habitants de Verneuil-sur-Avre et Francheville sont convoqués aux urnes ce dimanche 7 février. Et si la première campagne, déjà, avait été difficile, celle-ci a été encore pire. "La politique ce n’est pas ça. Quand c’est au ras du caniveau comme cela, ce n’est pas très bon" constate le candidat Lutte Ouvrière Jean Delabarre, qui était déjà de la course à la mairie l’an passé. "C’est le jeu des élections, on s’énerve un petit peu, c’est tout à fait normal, ne faisons pas une affaire de tout ça..." tempère Maryvonne Choisselet, nouvelle venue dans le scrutin.
Les cinq axes de Maryvonne Choisselet
Quatre listes, des tensions, des mots durs et des coups bas... Qui en feraient presque oublier les programmes. "Il faut redonner à Verneuil-d’Avre-et-d’Iton la place qu’elle mérite, à savoir la capitale du sud de l’Eure" clame Maryvonne Choisselet. "Aujourd’hui, la ville semble endormie, éteinte, alors qu’elle regorge d’atouts qu’il faut valoriser davantage. Mes cinq axes sont donc : attractivité, propreté, solidarité, sécurité et convivialité. Pour moi, tout cela est prioritaire. Si nous soignons notre ville, nous aurons tous les atouts pour que les entreprises et les médecins viennent s’installer".
Jean Delabarre, candidat des travailleurs
Jean Delabarre espère atteindre la barre des 5% qui lui permettraient de se faire rembourser ses frais de campagne. Il est à la tête d’une liste de travailleurs : "On sait très bien qu’on sera pas de meilleurs gestionnaires que d’autres, puisque les problèmes des travailleurs ne dépendent pas de la municipalité. Mais si nous avons des élus, les travailleurs sauront qu’ils auront un point d’appui au conseil municipal pour la lutte contre le capitalisme et les notables locaux. On veut aussi défendre les services publics à Verneuil, de la trésorerie au problèmes d’accès à la gare en passant par les infirmières à domicile".
Le développement économique pour Christophe Miguet
"J’ai toujours estimé que c’était le développement économique qui permettait à une ville de bien vivre et d’avoir des retombées financières", analyse pour sa part Christophe Miguet. Son objectif est simple : faire mieux qu’il y a un an, lorsqu'il avait échoué à la porte des 20%. "Les premières actions que nous mènerons une fois que nous serons élus seront envers les commerçants, artisans, bars et restaurants sévèrement touchés par cette crise, avec un accompagnement d’abord humain, et si possible financier".
Yves-Marie Rivemale défend son bilan
Celui qui part avec l’étiquette de favori, conforté par les 75% de voix réunies en 2020, c’est bien Yves-Marie Rivemale. Il repart avec la même équipe -à une personne près- et un programme identique à mars 2020. Lui défend logiquement son bilan : "Grâce à nous, Verneuil a été choisie dans le dispositif des Petites villes de demain". Parmi les projets structurants qu’il envisage : "La suite des opérations sur le restaurant scolaire et sur la réfection complète de la couverture de l’église Notre-Dame ou encore la réhabilitation de l’ancien presbytère et de l’ancien arsenal des pompiers de Francheville, respectivement en résidence d’artistes et salle de sport".