Saint-Laurent-Nouan : le golf des Bordes suspend son nouveau projet d’extension

"Les Bordes Golf Club", propriété du groupe d’investissements britannique Roundshield, confirme l'information révélée par France 3 Centre-Val-de-Loire le week-end précédent : jointe par Sweet FM ce lundi 7 avril, une responsable de la communication indique bien que "le projet est arrêté". Mais sans vouloir se livrer sur les raisons qui ont poussé à cette décision qui aurait été prise le 24 mars, en lien avec les services de l’Etat, puisqu’on était dans l’attente des dates relatives à l’enquête publique fixées par la préfecture de Loir-et-Cher : "La demande de défrichement est suspendue, le temps de nous donner un temps de concertation et davantage de visibilité avant de communiquer". Cet arrêt du projet, Nicolas Orgelet l’a appris le vendredi 4 avril : impliqué parmi les opposants à cette nouvelle extension, l’élu écologiste de Blois l’a su de l’avocat chargé de constituer la demande de recours, aux noms de l’association One Voice et de la Ligue de Protection des Oiseaux (LPO). "D’ordinaire, il est difficile d’avoir des informations sur ce type de projet, mais là, la préfecture était tenue de les communiquer au nom du code de l’environnement" explique celui qui est aussi ingénieur paysagiste.

"Nous ne sommes pas naïfs"

Les opposants, dont 200 s’étaient rassemblés en février devant l’entrée principale du site, soulignent évidemment une première victoire : "A mon sens, ça démontre une certaine fébrilité de la part des porteurs du projet" estime Nicolas Orgelet pour le collectif "Stop au golf des Bordes". "On ne retire pas un projet comme celui-ci si on est certain qu’il va passer !" ajoute-t-il. Une pétition a également recueilli plus de 37 000 signatures contre cette extension de 91 hectares qui viendrait s’ajouter à celle qui est déjà dans sa phase de réalisation sur 60 hectares, comme la directrice du golf des Bordes, Isabelle Sautenet, l’expliquait à Sweet FM au début du mois de mars : "Nous ne sommes pas naïfs, il doit y avoir une stratégie. Ils avaient peut-être peur que cette nouvelle demande ne fragilise les travaux déjà en cours" pense l’opposant en soulignant les avis critiques émis par la Mission régionale d’autorité environnementale. Ainsi, le feuilleton ne serait pas encore terminé pour le collectif qui affirme rester attentif à ses évolutions : selon Nicolas Orgelet, "ça laissera le temps de peaufiner notre connaissance du dossier". Ceci afin de s’élever contre toute velléité de nouveaux abattages d’arbres au cœur d’un site classé Natura 2000.